Société
L’humour et l’art au service de la modération
Pour promouvoir la modération et dissuader du recours à l’abus, quoi de mieux que ce qui est considéré comme l’un des plus grands plaisirs de la vie, l’humour. Et pourquoi pas aussi avec une touche artistique?
Si l’on peut traiter de questions aussi sérieuses que la prévention de manière humoristique et sur un ton léger, il importe toutefois de se garder de blesser les autres ou d’ostraciser des victimes de dépendance.
On doit donc rire avec les autres ou alors rire… des autres. La mise en scène de personnes ivres est l’un des moyens auxquels on recourt le plus pour déclencher le rire.
Le recours à l’humour complice, clin d’œil, a fait ses preuves, notamment pour résister à la pression des pairs. Ainsi, dans un message félicitant les femmes enceintes de n’avoir pas succombé aux pressions des oncles et des beaux-frères les incitant à boire, Éduc’alcool invoque l’argument massue : « Rassurez-vous : eux resteront avec leur gros ventre, mais pas vous »!
Plus facile est la démonstration amusante des effets de l’abus. On y a recours par le biais de la parodie: celle d’affiches et d’annonces des films célèbres , celle des messages publicitaires des divers produits , celle aussi des gestes ridicules que l’on pose . On s’en amuse bien, mais tout est dans la tonalité et dans le traitement.
Ici, on fait rire devant les conséquences de l’abus en évoquant le ridicule de situations. Là, on détourne des proverbes avec une touche artistique (5). Là encore, on illustre les conséquences de l’abus sur la virilité.
Encore faut-il le faire de manière à ce que les personnes qui ont des problèmes ne se sentent pas humiliées.
Car, oui, même en matière d’humour, la modération a bien meilleur goût.
Hubert Sacy, Directeur général d’Éduc’alcool